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Sénégal Patronat chômage

Et si notre patronat n’en était pas un ?

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  • Le dimanche, 18 mai 2014

1964551-10202481769837085-845967464-n-1.jpgDepuis le début des années 90, la mondialisation a émergé comme le systéme politique et économique dominant. Cet essor de l’entreprise sur les gouvernants suscite crainte et admiration. Les récentes crises financières ont d’ailleurs placé la compétitivité de ces entreprises et  la réduction du chômage comme des enjeux de maintien au pouvoir des groupes politiques. Au Sénégal, plusieurs associations d’entrepreneurs et d’industriels sont apparues pour défendre les intérêts de leurs membres. A l’heure du bilan des résultats probants font défaut.

Très nombreuses sont ces associations de patrons et d’entrepreneurs au Sénégal. Des noms très sérieux et très évocateurs nous interpellent : le Conseil National du Patronat, le Conseil National des Employeurs du Sénégal, le Mouvement Des Entreprises du Sénégal, entre autres. Si pour certains l’organisation d’une soirée de gala annuelle ou d’un forum pour l’emploi constitue le bilan annuel des activités, les autres se limitent à critiquer la situation économique du pays. Le ralentissement de l’économie, la pression fiscale et l’inadaptation de la formation des jeunes au marché de l’emploi restent leurs sujets favoris. Le débat ne finit jamais. Ce n’est jamais de leur faute !

Les différents dirigeants de ces structures ne manquent jamais de se présenter comme des acteurs de la lutte contre le chômage. Et pourtant, aucun chiffre annuel sur leurs recrutements n’est présenté. C’est à se demander si l’amnésie est leur mal commun. Et puis, que dire de l’indignation du choix par l’Etat porté sur des multinationales pour la gestion d’infrastructures comme le port de Dakar ou l’autoroute à péage ? Combien de fois les a-t-on entendus se plaindre du monopole d’entreprises étrangères et surtout françaises ? Qu’ils arrêtent de nous divertir !

Si leur souhait était de réussir, ils pourraient s’organiser en mettant en commun leurs fonds. Nous sommes dans un monde de vitesse et de communication, certaines pratiques ne peuvent plus prospérer comme avant. Les miettes que chacun ramassée une fois mises en commun donneront la miche de pain  et une meilleure répartition des richesses. Citoyens du même pays, nous souhaitons la réussite de nos entrepreneurs locaux. Donnons-nous la main et réussissons ensemble.

Mohamed Seck

Mai 2014