Des producteurs modernes pour une autosuffisance en riz
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- Le mercredi, 05 mars 2014
- Dans Le blog de Mohamed Seck
Depuis les années 60, l’Etat du Sénégal à travers divers politiques et programmes a souhaité faire de l’agriculture le socle de son développement économique.
Long de prés de 1800Km, le fleuve Sénégal devait y participer en soutenant l’agriculture irriguée dans la vallée et le delta. Prés d’un demi-siècle plus tard, force est de reconnaître que les objectifs tardent à être atteints en matière d’autosuffisance alimentaire. Nous sommes en droit de nous interroger sur les raisons de ce blocage. Viennent-ils des structures étatiques ou des producteurs et de leurs organisations ?
C’est en 1965, que la Société d’Aménagement et d’Exploitation des terres du Delta et de la vallée du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) fut créée. Ses missions étaient la réalisation des aménagements hydro agricoles en régie, l’exploitation et l’encadrement technique, la gestion des réseaux et stations de pompage ainsi que la transformation et la commercialisation de la production agricole.
A la faveur de son désengagement dans les années 90, un ensemble de compétences est transféré aux organisations de producteurs. La SAED se concentre sur la mise en œuvre des investissements de l’Etat, la planification régionale, l’appui-conseil et la formation aux organisations, le suivi-évaluation et la recherche-développement.
La maîtrise de l’eau a été aussi un défi majeur pour les jeunes Etats africains après leur indépendance. Ceux riverains du fleuve Sénégal créèrent en 1972, l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Dans l’optique de mieux gérer le liquide précieux, des barrages seront construits afin de maitriser les crues, de stopper la lame saline, de faciliter la navigabilité, de produire de l’électricité. Le Barrage anti-sel de Diama sera mis en service en 1986 et celui hydroélectrique de Manantali en 1988.
L’accès au crédit est resté pour les producteurs une épine à leurs pieds. Suite aux échecs des programmes gérés par les défunts ONCAD, BNDS, Fonds mutualiste du développement rural et à la faillite des organismes, la CNCAS est créé en 1984. C’est une société à économie mixte ayant pour missions le financement de l’ensemble des activités agricoles et non agricoles exercées en milieu rural. Dans sa procédure d’octroi des financements, la CNCAS s’associe aux les producteurs ainsi que la SAED pour garantir la faisabilité technique.
A l’aune de cette chronologie des faits, nous sommes convaincus que des efforts notables ont été faits pour offrir à notre pays un destin de leader agricole. En effet, des investissements ont été faits pour aménager les terres, maîtriser l’eau et garantir l’accès aux crédits.
Les organisations paysannes ont réussi avec l’aide de l’Etat à se formaliser, trouver un statut juridique et garantir les fonds prêtés par les banques. Ces corporations ont le mérite d’organiser et de planifier toutes les activités d’une campagne. Elles sont les structures par lesquelles les pouvoirs publics agissent aujourd’hui pour moderniser l’agriculture.
Le désengagement partiel de l’Etat à travers la SAED s’est fait au profit des organisations de producteurs. La gestion en régie des stations de pompage par la SAED a été transférée aux G.I.E villageoises. Cependant, ils n’ont pas pu garder le même niveau d’investissements que la SAED. Il s’ensuivit de mauvais aménagements hydro agricoles des périmètres irrigués villages et privés. En effet, le coût élevé de ces derniers ont conduit les producteurs à réduire les investissements aussi bien pour les réseaux d’irrigation et de drainage que les réseaux de pistes et autres ouvrages de protection.
En outre, il est vrai que les techniques culturales ont été assimilées en milieu paysan mais l’utilisation de la fertilisation et des pesticides non raisonnée entrainent des gaspillages et des risques pour la santé des consommateurs. De plus, les techniques post-récoltées ont très peu évoluées. Les appareils de transformation du riz paddy ont un rendement discutable et l’aspect brun du riz inadapté aux goûts du consommateur joue en sa défaveur alors que la technologie existe pour y remédier. Le problème central des organisations paysannes reste la commercialisation du riz. D’aucuns se demandent pourquoi ne pas abandonner la production locale. Il faudrait néanmoins leur souligner que ce choix serait une erreur stratégique.
L’Indonésie est l’un des premiers producteurs de riz au monde. Exportateur depuis de nombreuses décennies, elle risque de réduire son offre sur le marché mondial pour satisfaire sa consommation intérieure. La conséquence immédiate est une montée des prix du riz. Pour des pays comme le Sénégal, ce serait un désastre si nous n’arrivions pas à produire la précieuse céréale. Il est donc pertinent d’investir pour améliorer aussi bien la qualité que la quantité de notre production, dans la formation des producteurs aux métiers de l’agriculture ainsi que l’encadrement de la filière pour la professionnaliser.
Des années 1960 à nos jours, des investissements importants ont été faits pour faciliter l’accès aux terres cultivables, la maîtrise de l’eau et l’accès au crédit. Le désengagement de l’Etat vis-à-vis des organisations de producteurs ne s’est pas déroulé dans les meilleures conditions. Une solution serait de faciliter l’installation des jeunes formées aux métiers de l’agriculture à travers l’accès à la terre, au crédit et l’incubation des petites entreprises. L’autosuffisance alimentaire relève de la sécurité nationale.
Mohamed Seck
Février 2014
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