L'arachide ne nourrit plus son homme
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- Le jeudi, 27 février 2014
- Dans Le blog de Mohamed Seck
L’arachide ne nourrit plus son homme
Culture de rente d’origine sud américaine, l’arachide est la principale culture sous pluie à côté des céréales comme le mil et le sorgho au Sénégal. Il faut garder à l’esprit que deux types d’arachide sont commercialisés : l’arachide de bouche et l’arachide de qualité huileuse. C’est cette dernière qui intéresse notre réflexion. Héritage colonial, c’est l’une des filières les mieux organisées. Le million de tonne a été parfois atteint. L’essentiel de la production fut absorbé par les huileries ou revendu sur le marché international. Depuis plusieurs années, les méventes, les bons impayés, la mauvaise qualité des semences et le retard dans la distribution des intrants sont les difficultés auxquelles se heurtent les producteurs. Autant de choses qui assombrissent l’horizon arachidier.
L’arachide est une culture adaptée aux sols relativement pauvres du Sénégal et aux conditions climatiques difficiles qui ne favorisent pas une pluviométrie importante. Sa culture est bien maîtrisée en milieu rural. D’ailleurs, la recherche accompagne étroitement la filière. Ainsi, le Centre National de Recherches Agronomiques (CNRA) de Bambey travaille depuis 1915 sur les semences adaptées aux différentes zones de culture, les méthodes culturales et la vulgarisation des nouvelles variétés.
L’arachide continue de jouir d’un statut particulier. Et, chaque année l’Etat du Sénégal finance la campagne par la distribution de semences et de l’urée pour la fertilisation. A la fin de la campagne, l’Etat fixe le prix d’achat au kilogramme en concertation avec les différents acteurs de la filière. Malheureusement, malgré les efforts des pouvoirs publics, les producteurs continuent à se plaindre de cette commercialisation.
Cet état de fait s’explique de plusieurs manières. En effet, l’activité agricole demande une importante planification allant de la préparation de la campagne à la commercialisation en passant par les travaux agricoles de terrain. A cela, il faut ajouter le facteur risque qui est non négligeable dans ce domaine. Dés lors une mauvaise planification entrainera des couacs en série. Paradoxalement, la campagne arachidière se prépare au Sénégal 2 à 3 mois avant la saison des pluies. Pour lancer les appels d’offre, choisir les fournisseurs et distribuer les intrants (semences et urée) sur toute l’étendue du territoire national, avec des délais aussi serrés, il faut une assistance divine…
C’est pour dire que cette politique à tâtons hypothéquera toujours les futurs résultats.
En faisant abstraction des mauvaises pratiques culturales, du sous-équipement et des goulots d’étranglement, le paysan réussit à obtenir une récolte malgré tout. Eprouvé par le travail et ne comptant que sur sa production pour obtenir de l’argent, il lui faut attendre une décision gouvernementale pour savoir à qui vendre et à combien. Cela pose problème dans un système dit libéral, il est aussi exposé à une chute provoquée des prix par les principaux acheteurs locaux.
A l’heure où le Sénégal espère se développer à travers l’agriculture, une réforme en profondeur s’impose. Etant donné son pouvoir dans la mentalité des paysans de notre pays, le désengagement doit être progressif. A titre d’exemple, nous nous permettons de proposer deux voies de réformes.
D’une part, la production de l’arachide doit être libéralisée mais aussi encadrée. Pour cela, il faudra pousser les huiliers à signer des contrats avec les producteurs en préfinançant la campagne afin d’acheter à la fin de la campagne à un prix connu avant même les semis d’arachide. Cela offre de la sécurité autant pour l’acheteur comme les producteurs. L’exemple de la SODEFITEX pour le coton est patent. En effet, loin d’appauvrir les planteurs, cette entreprise privée a su en faire des partenaires bien encadrés pour continuer à faire des ventes correctes sur le marché international. De plus, la culture du coton n’a pas empêché les producteurs de la zone cotonnière de s’adonner à des cultures vivrières.
D’autre part, la réorganisation des producteurs en coopératives autoriserait un appui financier des pouvoirs publics pour l’achat de presses à huile. Ces petites unités de productions d’huile non raffinée seront un pas vers une modernisation de l’agriculture mais aussi un maillon dans la politique d’industrialisation du pays. L’huile produite aura une valeur monétaire supérieure aux graines et pourra être vendue à des entreprises chargées du raffinage. Par cette voie, un nombre important d’emplois sera créé qu’ils soient fixes comme temporaires.
L’arachide a de par le passé suscité débats et controverses. Elle continue d’en faire l’objet. Les producteurs souffrent toujours des errements de l’Etat. Notre pays a perdu sa place de premier producteur au profit du Nigeria. De plus, la pression foncière en milieu rural est telle que l’extension n’est plus possible. Il faut donc s’investir à une modernisation et un choix pour la qualité des produits. Fort de l’héritage légué par la recherche, notre pays a les moyens de moderniser son agriculture. Il est par conséquent possible d’améliorer les conditions de vie des paysans en revalorisant leurs productions mais aussi préparer une sortie de la dictature de cette culture.
Mohamed Seck
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